Voyage autour
de ma Bibliothèque

Liste 37 : Littérature du Moyen-Âge européen : Romans courtois et épiques

A A A

Littérature courtoise : Histoire


N° 2348 à 2352 Reto R. Bezzola :  Les Origines et la Formation de la Littérature Courtoise en Occident (500-1200)  Vol.1 à 5, Librairie H. Champion, 1969 (réédition 1968 pour 1ère partie, 1960 pour la 2e partie, 1963 pour la 3e partie) (reliés toile)

Vol. 1 : 1ère partie :  Tradition impériale de la fin de l'Antiquité jusqu'au XIème siècle 

Vol. 2 : 2ème partie :  La Société féodale et la Transformation de la Littérature de Cour  : Tome 1 : L’essor de la Société féodale et les Lettres

Vol. 3 : 2ème partie :  La Société féodale et la Transformation de la Littérature de Cour  : Tome 2 : Les grandes Maisons féodales après la chute des Carolingiens et leur influence sur les Lettres jusqu’au XIIème siècle

Vol. 4 : 3ème partie :  La société courtoise : Littérature de Cour et littérature courtoise  : Tome 1 : La Cour d’Angleterre sous les rois angevins (1154 – 1199).

Vol. 5 : 3ème partie :  La société courtoise : Littérature de Cour et littérature courtoise  : Tome 2 : Les Cours de France, d’outremer et de Sicile au XIIème siècle

R. Bezzola était professeur à l'université de Zurich

Le problème que cette étude cherche à résoudre, dit-on dans l’avant-propos de cette grande étude, pourrait se définir de la façon suivante : comment les milieux cultivés laïques du haut moyen âge, les milieux de cour en particulier, ont-ils contribué à l’essor de la littérature courtoise européenne, que l’on retrouvera toujours au point de départ de notre littérature profane moderne et à la base de notre conception poétique de la femme et de l’idéal de l’honnête homme ?


N° 2048 Edmond Faral :  Recherches sur les sources latines des Contes et Romans courtois , Libr. Ancienne Honoré Champion, Paris, 1913 (Reliure demi-cuir de l’éditeur)


N° 2001 Gabriel Rouleau :  Etude chronologique de quelques thèmes narratifs des romans courtois , avant-propos Jean Frappier, Professeur à la Sorbonne, Editions Champion, Paris.


Troubadours

N° 3157 Bernard de Ventadour, troubadour du XIIème siècle  : Chansons d’amour , édition critique avec traduction, introduction, notes et glossaire par Moshé Lazar, Librairie C. Klincksieck, Paris, 1966

Moshé Lazar est Professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem. Si Bernard de Ventadour est considéré comme le plus grand des troubadours, on ne sait pas grand-chose de certain sur sa biographie


N° 3050 Ali Yahya Mansoor :  Die arabische Theorie – Studien zur Entwicklungsgeschichte des abendländlichen Minnesangs , thèse de doctorat à l’Université Ruprecht Karl de Heidelberg, 1966 (Relié toile)

L’étudiant irakien Ali Yahya Mansoor commence sa thèse de doctorat en faisant l’histoire des controverses entre partisans et adversaires de la théorie arabe (ou orientale). Elle dure depuis deux siècles. Ceux qui sont pour sont en général des arabisants, ceux qui sont contre ne lisent pas l’arabe.Il recherche méthodiquement les thèmes et motifs communs aux poètes arabes et aux trouvères provençaux et allemands. En Provence où cette poésie se développe entre la fin du XIème siècle et la guerre des Albigeois (qui entraîne un arrêt brutal), les grands noms sont Guillaume IX, duc d’Aquitaine (1071 - 1127), Bernard de Ventadour, Arnaud de Marueil, Raimbaut de Vaqueiras, Peire Vidal et celui que Dante considérait comme le plus grand : Arnaut Daniel.Les motifs communs les plus importants sont : l’amour élève l’âme, l’amour anoblit l’homme, l’amour coup de foudre qui entre par les yeux qui sont aussi la porte de l’âme, l’amour qui est maladie, qui rend fou, la mort d’amour, le désir de demander grâce, l’amour depuis l’enfance, la rencontre de l’être aimé en rêve, l’impuissance devant l’amour, l’amour aimant, etc. Tous ces motifs étaient décrits dans une oeuvre célèbre de l’Espagne musulmane,  le Collier de la Tourterelle , de Ibn Hazm al-Andalusî, mort en 1064, et qui était très certainement connue en Provence.Les arguments de notre thésard sont ceux adoptés par une majorité de spécialistes aujourd’hui. Ils sont d’autant plus probants que depuis un certain nombre d’années on y ajoute des comparaisons de rythme et de prosodie entre poésie hispano-arabe et poésie provençale qui semblent montrer que beaucoup de ces premiers troubadours qui hantaient les chemins de Compostelle connaissaient l’arabe et que la transposition n’était pas seulement thématique mais aussi musicale...


N° 4470 Michel Zink :  Les troubadours, une histoire poétique , Perrin, Paris, 2013

Michel Zink est Professeur au Collège de France, spécialiste de la littérature du Moyen Âge. Et, avec lui, on découvre que les poèmes de nos troubadours n’étaient pas tellement éthérés. Et qu’ils étaient même de sacrés paillards ! 



Tristan et Yseut

N° 0471Joseph Bédier :  Le Roman de Tristan et Iseut , version « renouvelée », préface de Joseph Bédier, Piazza, Paris (Reliure de Septier. Demi-chagrin dos lisse et coins)

Joseph Bédier donne ici une version moderne de Tristan et Yseut, « ce beau conte d’amour et de mort » comme il l’appelle, en se basant sur les fragments de manuscrits français et les diverses versions allemandes et scandinaves. 

 

N° 2565  Tristan et Yseut, les premières versions européennes , La Pléiade, 1995

Contient, entre autres, les versions de Béroul et de Thomas, le  Lai du Chèvrefeuille  de Marie de France , la Folie de Tristan , versions de Berne et d’Oxford, Le  Tristan et Isolde  de Gottfried de Strasbourg avec ses deux continuations de Ulrich de Türheim et de Heinrich de Freiberg, ainsi que la  Saga de Tristram et d’Isönd  de Frère Robert.

La Pléiade publie ici tous les textes anciens connus qui racontent cette belle histoire d’amour. On y apprend que les manuscrits français (celui de Thomas date de 1170 environ et celui de Béroul probablement de 1180) sont très fragmentaires, que l’allemand d’Eilhart d’Oberg est beaucoup plus complet (1170 aussi) ainsi que celui plus tardif, scandinave, de Frère Robert. Quant à l’oeuvre de l’Alsacien Gottfried de Strasbourg (voir ci-dessous) elle date de 1230 mais a été interrompue par la mort de l’auteur (il y a deux continuations par Ulrich de Türheim et Heinrich de Freiberg).


N° 2657 et 2658  Gottfried’s von Strassburg Tristan , édité et introduit par Reinhold Bechstein, deux volumes, Brockhaus, Leipzig, 1969 (Reliure carton fort de l’éditeur)


N° 4666 Michel Zink :  Tristan et Iseut – Un remède à l’amour , Stock, 2022

Michel Zink, Professeur émérite au Collège de France, Académicien, grand spécialiste de la littérature moyen-âgeuse, fils de Georges Zink, Normalien lui aussi et spécialiste de la littérature moyen-âgeuse germanique. Dans ce livre Michel Zink s’intéresse surtout au rôle du philtre dans Tristan.

Voir mon Bloc-notes 2022Michel Zink, Tristan et le philtre.


N° 3922 Pierre Jonin :  Les Personnages féminins dans les romans français de Tristan au XIIème siècle , Editions Ophrys, Gap, 1958 (relié toile)

Sous-titre : Etude des influences contemporaines. Pierre Jonin était Professeur à la Faculté de Lettres d’Aix-en-Provence


N° 2000  Les Lais de Marie de France , transposés en français moderne par Paul Truffeau, L’Edition d’Art Piazza, Paris, 1959 (Relié toile)

Marie de France compare le couple amoureux au coudrier et au chèvrefeuille : « Pour eux il en allait ainsi que du chèvrefeuille qui s’enroule autour du coudrier : une fois qu’il s’y est enlacé et attaché, qu’il a grimpé tout autour du tronc, ils peuvent vivre longtemps ensemble, mais si l’on veut ensuite les séparer, le coudrier ne tarde pas à mourir et le chèvrefeuille aussi ».


N° 4586 Affonso Lopes-Vieira :  Le Roman d’Amadis de Gaule, reconstitution du roman portugais du XIIIème siècle , traduction en français par Philéas Lebesgue, chez Claude Aveline, Paris, 1924 (avec des bois de René Blot d’après d’anciennes gravures)

Roman courtois portugais dont on a perdu trace, traduit en espagnol et augmenté. Le poète portugais Lopes-Vieira essaye de restaurer le texte original. La traduction française est superbe. Très jolie histoire.


Légendes épiques – Chansons de geste


N° 2042 à 2045 Joseph Bédier :  Les légendes épiques, recherches sur la formation des Chansons de Geste , 4 volumes, Libr. Honoré Champion, Paris, 1908, 1912 et 1913 (Reliure demi-cuir éditeur)

Tome I (1908) :  Le Cycle de Guillaume d’Orange 

Tome II (1908) :  La légende de Girard de Roussillon – La Légende de la Conquête de la Bretagne par le roi Charlemagne – Les Chansons de Geste et les Routes d’Italie – Ogier de Danemark et Saint-Faron de Meaux – La Légende de Raoul de Cambrai 

Tome III (1912) :  La Légende des « Enfances » de Charlemagne et l’Histoire de Charles Martel – Les Chansons de Geste et le Pèlerinage de Compostelle – La Chanson de Roland – De l’autorité du Manuscrit d’Oxford pour l’établissement du texte de la Chanson de Roland 

Tome IV (1913) :  Richard de Normandie dans les Chansons de Geste – Gormond et Isembard – Salomon de Bretagne – L’Abbaye de Saint-Denis – Renaud de Montauban – Quelques Légendes de l’Ardenne – Les prétendus modèles mérovingien des Chansons de Geste – L’Histoire dans les Chansons de Geste – Les légendes localisées – La Légende de Charlemagne – Etc .


N° 3066  La Chanson de Roland , publiée d’après le Manuscrit d’Oxford et traduite par Joseph Bédier, édition définitive, L’Edition d’Art Piazza, 1955  (Relié demi-cuir, dos à nervures)

Joseph Bédier était Professeur au Collège de France et Académicien


N° 2910 A. van Gennep :  La Formation des Légendes , Flammarion, 1917


N° 2857 et 2858 Alfred Delvau :  Collection des Romans de Chevalerie  mis en prose française moderne, avec illustrations, quatre tomes reliés en deux volumes, Libr. Bachelin-Deflorenne, Paris, 1869 (Grand format, reliure demi-cuir, dos à nervures, titres et fleurettes dorés)

Le premier tomme contient, entre autres, une  Etude sur les Romans de Chevalerie et sur les origines de la Langue française , ainsi que  Fier-à-bras ,  Ogier le Danois ,  Histoire des Quatre Fils Aymon ,  Huon de Bordeaux ,  Guérin de Montglave , des extraits de  la Chanson de Roland ,  Berthe aux grands pieds ,  Aucassin et Nicolette , des  Poésies du XVIème siècle , etc.

Le tome deuxième contient :  Lancelot du Lac ,  Arthus de Bretagne ,  Tristan de Léonois , d’Amadis de Gaule :  Le Chevalier de la Mer ,  le Beau Ténébreux  et  le Chevalier de la Verte Epée , d’Amadis :  Les Princes de l’Amour  et  les Chevaliers de la Serpente .

Le tome troisième : Une  Etude sur une nouvelle traduction des Amadis , d’Amadis :  Les Héritiers d’Amadis  et  Le Chevalier de l’Ardente Epée ,  Witikind ou la Chanson des Saxons ,  Rustem , Roman de Chevalerie persan, du poète Ferdousi,  Mélusine ,  Le Roman de la Rose ,  Micromégas ,  Le Taureau blanc , roman syriaque, etc.

Le tome quatrième :  Histoire de Gérard de Nevers ,  La Princesse de Trébisonde ,  La Reine Genièvre ,  Khaled et Djaida , roman traduit de l’arabe,  Baudouin-le-Diable ,  Geneviève de Brabant ,  L’Epervier blanc , etc.

Le Roman de Chevalerie que je préfère est celui des  Quatre Frères Aymon . Parce que l’aîné des frères Aymon, Renaud de Montauban, a un cheval célèbre. Même son nom est célèbre : Bayard, comme le Chevalier sans peur et sans reproche. Bayard est plus rapide que le faucon, comprend tout, réveille Renaud quand il y a du danger. Dans les combats il se bat avec le cheval adverse. Quand Renaud poursuit le Sarrasin Bourgons, le fait tomber de son cheval et continue le combat à terre, Bayard « indigné de la fuite du cheval du païen, bondit sur sa trace, le mordit à la crinière et le ramena, bon gré, malgré, pour être, comme lui, spectateur de la lutte engagée entre leurs maîtres respectifs ».


N° 2688 Marie-Luce Chênerie :  Le Chevalier errant dans les romans arthuriens en vers des XIIème et XIIIème siècles , Libr. Droz, Genève, 1986 (relié toile)

Marie-Luce Chênerie étudie les mythes qui sous-tendent toutes les histoires de chevaliers errants présentes dans le cycle de la Table Ronde et donne toute une série d’exemples de ponts symboliquement sélectifs et dissuasifs pris dans ces romans : pont de verre, pont interrompu, pont aimanté, pont à serpent qui agrippe, etc. et qu’il faut passer : à plat ventre, sur une mule enchantée, en combattant contre un serpent, un chevalier blanc, etc.C’est le pont qui conduit de la terre à l’enfer et que connaissaient déjà les écritures sacrées de l’Inde, le Pont Chinvat qui se révèle large et spacieux pour le juste et étroit comme une lame de rasoir (ou d’épée) pour le perfide (ou l’impie ou le sectaire d’Ahriman chez Zoroastre).


N° 2798 Paul du Breuil :  La Chevalerie et l’Orient, l’influence de l’Orient sur la naissance et l’évolution de la chevalerie européenne au Moyen-Âge , Guy Trédaniel/Editions de la Maisnie, Paris, 1990

Quand apparaît subitement - comme surgie du néant - toute cette littérature médiévale si riche avec ses valeurs de chevalerie, sa quête mystique, son service des dames, on est bien obligé de se poser quelques questions sur sa relation avec l’Orient. Paul Du Breuil n’a aucun doute à ce sujet. Il retrouve les mêmes vertus chevaleresques chez les Achéménides et les Sassanides, tous inspirés du Zoroastrianisme : protection de la foi, défense des faibles, charité pour les pauvres, combat pour la justice, triomphe du bien sur le mal. Il ne croit pas à l’émergence subite chez les Francs barbares d’un tel idéal sous la seule influence de l’Eglise chrétienne. C’est le contact lors des croisades avec la chevalerie arabo-persane qui, d’après lui, a permis à la chevalerie franque de devenir ce qu’elle a été ou du moins ce que les chansons de geste ont décrit.

Du Breuil identifie également le château du Graal avec la citadelle de Kang-Dêz où séjourne Key Khosrow avec ses compagnons valeureux, appelés à mener le combat ultime contre la puissance du Mal, Ahriman


N° 2661 Joanot Martorell :  Tirant le Blanc , traduction et adaptation en français par le Comte de Caylus (1737), précédé de  Tirant le Blanc : les Mots et les Actions  par Mario Vargas Llosa, et suivi de  Un Gentilhomme universel : Anne-Claude de Thubières, Comte de Caylus , par Marc Fumaroli, établissement du texte, postface, notes et bibliographie par Jean Marie Barberà, Gallimard, 1997

Le roman catalan  Tirant lo Blanch , publié à Valence en 1490, est le dernier des romans de chevalerie du Moyen-Âge européen



Epique germanique

 

N° 0004  Das Nibelungenlied , Edouard Weber, Bonn, 1839 (2 ème  édition, relié demi-cuir dos et coins)

Traduction en allemand moderne et en vers par Dr. Karl Simrock. La première édition a été saluée par Goethe.  

N° 0005  La Chanson des Nibelungen , traduction, introduction et notes de Maurice Colleville et Ernest Tonnelat, Montaigne-Aubier, 1979 (Relié toile)

La 1ère édition date de 1944.

 

N° 2537 Georges Zink :  Les Légendes héroïques de Dietrich et d'Emmerich dans les littératures germaniques , IAC, Lyon/Paris 1950 (relié toile)

Georges Zink, Professeur aux Universités de Lyon et de la Sorbonne était un grand spécialiste de la littérature du Moyen-Âge allemand. Il était aussi poète dialectal alsacien et le père de Michel Zink, spécialiste du Moyen-Âge français.


N° 2659 Emil Engelmann :    Das Gudrun-Lied für das deutsche Haus , Paul Neff, Stuttgart, 1803 (reliure forte de l’éditeur)

Wilhelm Grimm considérait que la Chanson de Gudrun était supérieure à celle des Nibelungen par sa composition et, en tout cas, au même niveau que les plus belles réalisations de la poésie épique germanique.



Graal et Cycle arthurien. Etudes celtiques


N° 3947 Philippe Walter :  Album du Graal , La Pléiade, 2009

Iconographie du Graal


N° 2755 Konrad Burdach :  Der Graal, Forschungen über seinen Ursprung und seinen Zusammenhang mit der Longinuslegende , Préface Johannes Rathofer, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 1974 (Recouvert simili)

Ce spécialiste allemand a pratiquement passé toute sa vie (du début du siècle jusqu’à sa mort en 1936) à défendre la thèse de l’origine chrétienne (le coup de lance du Romain Longinus) de la légende du Graal. 


N° 2717 Lars-Invar Ringbom :  Graltempel und Paradies, Beziehungen zwischen Iran und Europa im Mittelalter , Wahlström & Widstrand, Stockholm, 1951 (relié toile)

Ce chercheur finlandais a passé toute la deuxième guerre mondiale à établir les relations qui pourraient exister entre le château du Graal et un haut-lieu de la religion de Zoroastre. D’après lui le lieu sacré des Sassanides était une ville sainte, Siz, où se trouvait le trône de Khosrow et le feu sacré Atur Gusnasp, situés sur un plateau au sommet d’un ancien volcan, en plein milieu des hauts-plateaux de l’Azerbaïdjan (à 2400 m d’altitude) et appelé aujourd’hui Takht-i-Suleiman (trône de Salomon).Et c’est dans une épopée postérieure, datant de 1270, appelée Titurel le Jeune, oeuvre d’un inconnu nommé Albrecht, que Ringbom trouve sa description très détaillée (et très ressemblante) du château du Graal construit au sommet du Mont-Salvatsche (que tous les admirateurs de Wagner et de son Parsifal connaissent bien sûr).


N° 2586 et 2587 Jessie L. Weston :  The Legend of Sir Perceval ,  Studies upon its Origin, Development and Position in the Arthurian Cycle , deux volumes: Vol. I :  Chrétien de Troyes and Wauchier de Denain  – Vol. II :  The Prose Perceval according to Modena MS.,  David Nutt, Londres, 1906/1909 (hard cover éditeur)

N° 2064 Jessie L. Weston :  The Quest of the holy Grail , G. Bell & Sons, Londres, 1913 (hardcover éditeur)

N° 2839 Jessie L. Weston :  The Legend of Sir Lancelot du Lac, Studies upon its Origin, Development and Position in the Arthurian Cycle , David Nutt, Londres, 1901(hard cover éditeur)


Jessie Weston étudie les trois theories de l’origine de la Légende du Graal : la chrétienne (l’origine est l’histoire, relatée par des clercs, de Joseph Arimathée qui a conservé le récipient de la sainte Cène, un récipient qui a recueilli le sang du Christ), la folk-lore theory (c’est un thème de conte populaire, celui du récipient magique qui reste toujours plein et fournit de la nourriture à foison ; d’ailleurs Grail veut dire plat et non coupe) et la «ritual theory» développée par Mlle Weston elle-même dans son livre sur Perceval. Pour elle le Graal est à rattacher à un mythe de la mort et de la renaissance de la végétation, à Adonis, aux rituels célébrés pour assurer le renouveau : orgies, repas pris en commun (comme la sainte Cène). Elle le déduit de tout l’environnement du conte, de la mise en scène (château entouré d’une terre désolée, chevalier mort placé sur la bière, pleureuses, le Roi Pêcheur blessé «parmi les cuisses» c. à d. émasculé comme Adonis, donc incapable de procréer, etc.). La christianisation du mythe a donc été faite en connaissance de cause (effacer un mythe secret païen) et les croisades ont été un bon prétexte pour faire du Graal le récipient du sang du Christ et de l’épée la lance qui a été enfoncée dans les flancs du Christ, encore que lance et coupe peuvent également être interprétées comme symboles sexuels mâle et femelle.


N° 2961 S. Humphreys Gurteen :  The Arthurian Epic, a comparative study of the Cambrian, Breton and Anglo-Norman versions of the story and Tennyson’s Idylls of the King , Putnam’s Sons, New-York/Londres, 1895 (hard cover éditeur)


N° 3590 Alan Lupack :  The Oxford Guide to Arthurian Literature and Legend , Oxford University Press, 2005 (hard cover de l’éditeur avec dust jacket illustré)


N° 2063  Sohrab and Rustem, the epic theme of a combat between father and son, a study of its genesis and use in literature and popular tradition , by Murray Anthony Potter, David Nutt, Londres, 1902 (hard cover illustré de l’éditeur)


N° 0893 Magnus Maclean :  The Literature of the Celts, its history and romance , Blackie and Sons, Glasgow/Dublin, 1906 (hard cover illustré de l’éditeur)


L’histoire de Rostam et de Shorab est devenue représentative d’un mythe ou d’un motif folklorique, celui du meurtre du fils par le père, à l’instar de l’histoire d’Oedipe, qui symbolise le meurtre du père et la relation sexuelle avec la mère. Murray A. Potter cherche des parallèles chez d’autres peuples et en trouve même dans les îles du Pacifique. Il cite deux cas qui intéressent les peuples indo-européens : l’un est le sujet d’une chanson de geste germanique, le Hildebrandslied, très fragmentaire, mais est également repris par la chanson de  Dietrich de Berne  (voir ci-dessus). L’autre se trouve chez les Celtes. On sait que c’est la littérature galloise qui a produit le cycle arthurien qui a été à la base de notre matière bretonne dont se sont inspirés tous nos romans de chevalerie de la Table Ronde. On sait moins que les Irlandais ont eu leurs propres cycles de légendes, beaucoup plus anciens et plus bruts que ceux des Gallois : le cycle mythologique, le cycle héroïque d’Ulster, le cycle ossianique et le cycle plus ou moins historique des Rois.Le grand héros du cycle de l’Ulster c’est Cuchulainn, un paladin aussi magnifique que Rostam.Lui aussi a un fils qu’il ne connaît pas et qui ne le connaît pas. Le fils, Conloach, devenu grand et fort, arrive en Ulster, défait tous les guerriers envoyés contre lui et finalement c’est Cuchulainn qui va s’opposer à lui. Le combat est longtemps incertain jusqu’à ce que le malheureux père se serve de son arme secrète, le gaebolg... et reconnaisse trop tard que c’est son propre fils qu’il a tué. Et en le prenant en traîtrise comme Rostam avec Sohrab. Les deux histoires sont donc très semblables, d’autant plus que dans une des versions Cuchulainn se laisse mourir de tristesse au pied d’un arbre. Or Rostam lui aussi cherche à se suicider et ce sont ses amis et ses parents qui l’en empêchent. L’histoire de Cuchulainn est ancienne - tout le cycle date du début de l’ère chrétienne -, l’Irlande n’a jamais été envahie par les Romains et est restée longtemps à l’écart. La source est donc forcément aryenne et très ancienne.


Littérature anglo-saxonne


N° 2894  Beowulf,  traduction et introduction par Seamus Heaney, Faber and Faber, Londres, 1999 (hard cover de l’éditeur avec dust jacket)

Seamus Heaney, né en Irlande du Nord, est poète et traducteur. A reçu le Nobel de Littérature en 1995


Roman de Renart


N° 2965  Les Aventures de Maître Renart et d’Ysengrin, son compère , texte établi par A. Paulin, Editions Crès, Paris, 1921 (Reliure demi-cuir d’époque, dos à nervures, titres et fleurons dorés)


N° 4187 Lucien Foulet :  Le Roman de Renard , deuxième édition, Libr. Honoré Champion, 1968

Excellente étude très complète de toutes les branches de la famille.